La conférence de presse de Crédit Mutuel assistée par un huissier

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Mercredi, une conférence de presse d’avocats a été donnée concernant des fraudes financières orchestrées par une banque de Monaco. Cette conférence s’est revêtue d’une particularité, car elle a été enregistrée par un huissier, suite à la demande du Crédit Mutuel-CIC, dont la banque en cause est une filiale.

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Ordonnance du juge

Cela fait suite à une décision du tribunal de grande instance à Lyon. Ainsi, l’un des avocats a reçu l’ordonnance y afférente quelques minutes avant que la conférence de presse ne débute. C’est la Banque Pasche Monaco, le Crédit Industriel et Commercial ou CIC ainsi que la banque fédérative du Crédit Mutuel qui ont en déposé la requête.

En novembre dernier, la banque Havilland de Luxembourg a racheté Pasche Monaco qui a été antérieurement gérée par la banque Pasche Genève de la Lyonnaise de banque (groupe CIC). Par ailleurs, Pasche groupe possède des antennes en Suisse, au Liechtenstein ainsi qu’aux Bahamas.

Initialement, en novembre, la justice de Monaco avait mené une enquête sur un éventuel cas de blanchiment d’argent à travers Pasche Monaco. D’autre part, trois anciens employés de la banque de Monaco sont défendus par Me Sophie Jonquet, avocate de Marseille qui a participé également à cette conférence de presse. Les trois employés avaient été licenciés en 2013.

D’après Me Jonquet, ces derniers avaient soupçonné des « opérations douteuses » à l’intérieur de la banque et ont en par la suite fait rapport à leur supérieur, ce pourquoi ils avaient été congédiés.

Du côté du Crédit Mutuel-CIC, deux salariés ont été renvoyés au moment où Havilland avait racheté la banque. Le troisième, au motif d’une « faute lourde » dans le cadre de l’exercice d’activité de concurrence, a été licencié, d’après les requêtes parvenues au TGI lyonnais.

Requête de Pasche Monaco

Ainsi, Pasche Monaco se déclaraient victimes de « propos susceptibles de porter atteinte à leur présomption d’innocence ». C’est à cet effet qu’ils comptent engager des poursuites à l’encontre de Me Jonquet. La justice de Lyon a donc donné l’autorisation à ce que la conférence de presse soit enregistrée par un huissier.

Du point de vue de Me Jonquet, cette situation est inacceptable. Elle était avec un autre avocat lyonnais, Me Philippe Genin lors de la conférence de presse. Ce second avocat, depuis des années, était engagé dans une procédure de présomption d’escroqueries  à propos d’héritage d’une famille commerçante, en rapport avec cette affaire de la banque monégasque.

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