Génériques : pharmacies & médecins : une guerre appuyée par l’Assurance maladie

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Depuis le 2 avril 2013 et encore un an après, la guerre entre les médecins et les pharmaciens est toujours présente dans la société. Ceci a été dû, rappelons-le, à une grande promotion de la mention « NS » ou non substituable sur les ordonnances des médecins à la sortir des consultations.

médecin et infirmière

Le phénomène a touché, selon la GEMME, l’organisation des fabricants de génériques, 22 % des ordonnances, un phénomène qui est devenu de plus en plus courant, ce qui a eu pour conséquence la naissance de plusieurs malaises entre le corps des médecins et celui des pharmaciens.

L’Assurance maladie clarifie l’histoire

L’Assurance maladie se met entre les deux entités afin de calmer le jeu et rappeler en même temps quelques petites règles de base en ce qui concerne le sujet de cette fameuse mention.

L’organisme s’adresse d’abord aux médecins qui prescriront l’ordonnance et éventuellement la mention « NS » que celle-ci doit s’écrire en toutes lettres et à la main sur le papier et à l’avant du médicament concerné, une mesure que les praticiens relèvent comme une sanction alors qu’elle a surtout été mise en place pour éviter les fraudes de la part des patients.

L’Assurance maladie remet également en vigueur son système « tiers payant pour générique ».

Des sanctions financières en route

Le système tiers payant contre générique a porté ses fruits en 2013 puisque les pharmaciens ont réussi à atteindre leur objectif en matière de substitution et l’année a été plus  calme entre les deux entités sans doute aussi à cause des règles que la MG France et l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine ont mis en place à la fin de l’année 2012 pour inciter pharmaciens et praticiens à travailler en bonne connivence.

Toutefois, le malaise était toujours présent dans l’atmosphère et ceci encore plus à cause de l’image d’une ordonnance non-règlementaire qui a été publiée sur twitter en début d’année. Sur le papier, la fameuse mention était encore inscrite après chaque médicament. L’Assurance maladie, quant à elle y met son grain de sel en affirmant que des sanctions, financières essentiellement, seront affectées aux médecins qui n’usaient pas de la « NS » intelligemment c’est-à-dire seulement quand il le faut, une mesure que l’organisme semble déjà savoir à qui adresser.

La réplique des médecins

En réponse à l’affront qu’a suscité cette mesure plus ou moins draconienne, la Confédération des syndicats médicaux français évoque son mécontentement et s’adresse à l’Assurance maladie en dénonçant de sa part une décision non-concertée.

L’organisation émet aussi son « droit fondamental » dans la décision d’inscrire ou non la mention « NS » sur les ordonnances. Elle affirme, en outre, qu’elle ne se met en aucun cas contre la promotion des génériques puisque, elle le rappelle, les praticiens sont ceux qui tirent les premiers profits de la rémunération sur objectif de santé publique dont bénéficie un médecin à la prescription d’un générique.

De plus, le corps des médecins affirment que cette mention permet aux patients les plus âgés de ne pas suivre des traitements divers en cas de substitution du médicament. Par ailleurs, la CSMF dénonce le retard des pouvoirs publics dans la limitation du changement de forme des packagings des génériques. Ce sont là toutes les raisons qui font que la guerre entre les médecins et les pharmaciens est encore à son plus haut niveau.

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