Pourquoi les banques refusent-elles d’octroyer des crédits ?

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Actuellement, il est parfois difficile d’obtenir un crédit de la part des organismes financiers, ce qui pénalise beaucoup les entrepreneurs concernés. Quelles sont les raisons qui poussent un banquier à refuser un prêt, même dans les cas où les dossiers de demande sont bien ficelés ? Y-a-t-il quelque part des « failles » qui motivent ce refus ? Voici quelques éléments de réponse.

De plus en plus de garanties requises

Face au nombre croissant de garanties exigées par les banques, l’emprunteur se retrouve souvent pris au dépourvu. En effet, il y a les règles instaurées suite à la réforme bancaire qui permettent aux banques de réduire les risques qu’elles encourent, ce qui les pousse à exiger plus de garanties. Par exemple, lorsqu’il s’agit de placement de biens professionnel dans une SCI ou Société Civile Immobilière, les banques doivent accepter que ces biens ne puissent constituer une garantie. Pourtant, ils devraient pouvoir former des actifs à mobiliser. Quand les activités d’une SCI ne requièrent pas de financement énorme, le problème ne se pose pas. En revanche, lorsque le besoin de crédit est important, il y a matière à bien réfléchir. Il faut cependant se rappeler que les dirigeants ne pensent pas toujours aux solutions qui s’imposent, telles que les garanties Bpifrance ou les garanties des entreprises de caution mutuelle. Bien évidemment, le replacement de biens professionnels demeure possible, afin de bénéficier d’un crédit.

Certaines erreurs peuvent priver de crédit

Les chefs d’entreprises ne sont pas des experts en financement, ce qui n’exclut pas des erreurs de leur part dans ce domaine. Il peut s’agir par exemple d’utiliser la trésorerie pour se doter d’équipements, ce qui peut les amener plus tard à solliciter un crédit de trésorerie auprès de leur banque. Evidemment, les imprévus nécessitant un financement d’urgence existent toujours. Mais lorsqu’il s’agit d’investir dans de l’équipement,  dès lors que l’on est conscient qu’il nous faut de la trésorerie, le mieux est d’anticiper en contactant son banquier. Cette anticipation peut idéalement remonter à douze mois.

Y a-t-il des moyens pour un entrepreneur de faire en sorte que la banque qui a émis un refus de crédit ?

Dans certains cas, une solution alternative se présente  l’entrepreneur lorsque celui-ci se voit refuser un crédit. Toutefois, il arrive que l’emprunteur perde confiance en son banquier et ne veuille pas entendre parler d’alternative. Mais quelquefois, c’est l’inverse et c’est  plutôt le banquier qui ne parle pas à l’entrepreneur. Aujourd’hui, il existe plusieurs modes de financement : escompte, crédit de campagne, crédit-bail, affacturage, cessions de bail, crédit d’équipement, cautions mutuelles, produits Bpifrance, placement privé, financement participatif et bien d’autres encore. Le dirigeant a une méconnaissance des solutions qui s’offrent à lui est n’en parle pas avec son banquier.  Mais les médiateurs eux, peuvent le faire, raison pour laquelle ils arrivent parfois à obtenir un crédit.

L’âge du dirigeant peut constituer un obstacle à l’octroi de crédit

Pour un banquier, la logique veut qu’il soit difficile de consentir un crédit à un dirigeant sénior, lorsque le crédit court par exemple sur plusieurs années et quand le chef d’entreprise en question ne s’est pas préparé à la cession de sa société. Les médiateurs se confrontent souvent à des cas dans ce genre. Certains entrepreneurs reportent le moment de passer le relais, croyant qu’une vente en temps de crise ne serait pas à la hauteur de leurs espérances, avec la crise actuelle. Ils ont omis d’innover et d’investir durant la période où ils dirigeaient. Et au moment où ils sollicitent un crédit d’équipement par exemple, par nécessité, ils se retrouvent à un moment donné dans l’impasse.

Les jeunes entrepreneurs, eux, recourent de plus en plus au micro-crédit pour monter une boite.

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