Tout savoir sur les casques de chantier et les casques d’électricien

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Dans certains domaines professionnels, notamment dans la construction, les risques de lésions à la tête ne sont pas à négliger. Ainsi, le port de casque est considéré comme une mesure de sécurité prioritaire. Même si certaines activités dans le secteur du BTP ne nécessitent pas obligatoirement le port de casque, il faut considérer l’existence des risques inhérents aux autres postes de travail sur un même chantier.


Il existe des réglementations imposées aux employés et employeurs concernant le port de casque. Au regard des divers types de risques, il faut choisir le casque le plus adapté à l’activité exercée. Zoom sur tout ce qu’il faut savoir sur les casques de protection.

Réglementation et normes

En matière d’équipements de protection individuelle (EPI), les employeurs doivent tenir compte de l’arrêté du 13 juin 2005. Tout employeur a pour obligation d’identifier tous les risques liés à son domaine d’activité et prendre les dispositions préventives nécessaires. En cas d’insuffisance de ces mesures, il doit doter ses salariés d’EPI. Plusieurs exigences concernent les EPI, dont leur adéquation face aux risques et conditions sur les lieux de travail. Les EPI doivent aussi respecter les conditions d’ergonomie ou de confort et permettre de préserver la santé des utilisateurs.
La mise à disposition d’EPI par les employeurs est gratuite. Au moment de choisir les EPI, l’employeur doit procéder à une appréciation de ces EPI et solliciter l’avis d’un spécialiste en prévention, du CPPT et du conseiller en prévention-médecin du travail. Il a également pour obligation de définir les conditions d’utilisation des EPI et de former les futurs utilisateurs.
D’après l’annexe II-2 de l’arrêté du 13 juin 2005, une « coiffure de protection » est imposée dans certaines situations bien précises, à savoir :
– En cas d’exposition aux chutes de matériaux, de pierres ou de tout autre objet ; cela concerne par exemple les chantiers de construction, les carrières, les chantiers navals, les ateliers de montage ou de démontage, les aciéries et les fonderies de fer.
– En cas d’exposition au risque de se retrouver devant des obstacles.
Pour ce qui est des normes, les casques de protection doivent être conformes à la norme NBN EN 397 et les casques anti-heurt doivent respecter la norme NBN EN 812.

Choisir un casque en fonction des risques

Pour certaines activités, les risques sont surtout liés à la chute ou la projection d’objets, comme c’est le cas sur les chantiers de construction de bâtiment. Ils doivent respecter alors la norme EN 397 (cas d’usage le plus courant), le casque de protection permettra d’assurer la sécurité des ouvriers au cas où des objets (pierres, gravats, matériaux…) leur tombent sur la tête. Il doit être résistant au choc sur le crâne, à la pénétration ainsi qu’à l’inflammabilité. En revanche, il n’est pas destiné à protéger l’utilisateur contre les chocs touchant toute zone autre que le sommet du crâne.

C’est pourquoi, il y a la norme EN 812 concernant les casquettes anti-heurt. Elles sont en tissu enveloppé de coquille amovible. Ce type de casque est suffisant lorsqu’il s’agit de se protéger tout simplement contre des blessures superficielles ou des coupures. Il est à noter que ce genre de casquette ne protège en aucun cas contre les chutes d’objets et doit être utilisé uniquement en intérieur. Il faut retenir que les casquettes anti-heurt sont beaucoup moins résistantes à la pénétration et aux chocs par rapport aux casques de chantier. Ainsi, une casquette de sécurité (norme EN 812) ne peut pas se substituer à un casque de protection (norme EN 397). Son principal intérêt réside dans la protection du crâne au cas où ce dernier se heurte à un objet. Comparé au casque de protection, il présente de nombreux avantages, à commencer par sa légèreté, sa capacité à protéger contre les petits chocs et son confort d’utilisation. L’utilisation de la casquette anti-heurt est par exemple indispensable lorsqu’une personne doit travailler couché ou à genoux. Elle est surtout employée par les plombiers, les ouvriers de maintenance ou de réparation automobile et dans le bricolage. Elle est également très répandue dans le domaine de l’agroalimentaire, car elle est plus facile à décontaminer.

Dès lors que le risques s’étendent aux chocs en-dehors du sommet de la tête combinés à la chute d’objet et à la pénétration d’une importante masse à lame plate, le travailleur doit s’équiper d’un casque de sécurité haute performance.

L’électricité et le chantier

Pour ceux qui travaillent dans des zones à risques électriques, il existe des casques spécifiques qui sont électriquement isolants. Ce type de casque électricien protège son utilisateur contre les risques d’électrification en cas de contact direct avec une source électrique. Il existe des casques (norme EN397) qui protègent efficacement contre les risques d’électrification de courte durée (courant alternatif de tension maximale 440V). Dès lors que le travailleur travaille près des zones haute tension (courant alternatif et tension jusqu’à 1000V ou en courant continu jusqu’à 1500V), il doit s’équiper d’un casque spécial, conforme à la norme 50365.

De quoi est constitué un casque ?

Généralement, un casque est composé de trois éléments : la calotte, le harnais et la jugulaire. Le premier, plus communément appelé coque, est la zone située au-dessus du casque. Il a pour but de résister aux chocs et se compose de matériaux assez légers : ABS, polyester renforcé, polyéthylène, polycarbonate. Le harnais se situe à l’intérieur du casque et permet de fixer le casque sur la tête. Il est aussi destiné à amortir les chocs et comporte trois parties, à savoir la coiffe, le tour de tête et le serre-nuque. Il doit également comporter des sangles pour amortir les chocs, un rembourrage et un bandeau anti-sueur. Quant à la jugulaire, il s’agit d’une sangle situé sous le menton pour s’assurer que le casque tienne bien en place.

Pendant combien de temps peut-on utiliser un casque ?

Les matériaux constitutifs d’un casque, les conditions d’utilisation et d’entretien conditionnent la durée de vie dun casque. Dès lors qu’il change de couleur, qu’il commence à se détériorer, à se fissurer, à se déformer ou à présenter un défibrage, ou lorsqu’il a subi un choc assez violent, il doit être renouvelé. La durée de vie d’un casque de protection est aussi fonction de certains critères de fabrication. Sur la notice que les fabricants joignent au produit, il y a des informations sur la période ou la date d’usage. Par ailleurs, tous les casques doivent indiquer à travers un marquage obligatoire la date de fabrication (il s’agit bien de la date de fabrication et non celle de la péremption). Pour les casques qui respectent les normes NF (avec marquage), il y a spécification sur le produit de la date de fin d’utilisation, variant selon la matière qui les compose. Pour les casques en polyester renforcé, la période d’usage est de 60 mois. Pour les casques en polyamide ou en polycarbonate, elle est de 48 mois et pour les casques en polyéthylène ou polypropylène, elle n’est que de 36 mois.
Bien évidemment, le casque n’arrive à sa fin de vie théorique qu’à condition que son utilisateur en prenne bien soin. Il doit être nettoyé de façon régulière à l’aide de produits nettoyants appropriés. Il doit être rangé dans un endroit frais, à l’abri des intempéries et des rayons UV. Enfin, il ne doit pas être placé derrière une vitre, un pare-brise ou la lunette arrière d’un véhicule.

2 thoughts on “Tout savoir sur les casques de chantier et les casques d’électricien

  • 18 juillet 2018 à 18 h 16 min
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    Chaque employé, dans la cadre de son exercice professionnel, devrait avoir sur lui les informations médicales le concernant à savoir: son groupe sanguin, ses risques d’allergie, etc.
    Cela pourrait lui sauver la vie en cas d’accident professionnel.

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  • 18 septembre 2018 à 3 h 38 min
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    Quel est le code des couleurs des casques de chantier pour des travaux de VRD?
    La même question pour les électriciens?

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