Annulation de la fusion entre Publicis et Omnicom
Aujourd’hui, il est confirmé qu’il n’y aurait pas de fusion entre Publicis et Omnicom, alors qu’ensemble, ils auraient pu être le plus puissant groupe publicitaire et ce, au niveau mondial, pour un chiffre d’affaire d’environ 20 milliards d’euros et 130000 salariés en tout. Mais qui sait si ce revirement donnerait quelque chose de positif !
Les mauvais côtés d’une fusion
Généralement, quand deux sociétés décident de ne faire qu’une, cela finit presque toujours mal. Selon une littérature qui parle d’économie et finance, la totalité des actes de fusion-acquisitions sont des fiascos, dans le sens où elles ne répondent pas aux attentes publiques en ce qui concerne les avantages économiques ; des attentes espérées lors de la conclusion du contrat de fusion.
La plupart du temps aussi, l’ « osmose » ne se fait pas. Les intégrations ne sont pas faciles et parfois même, elles n’aboutissent jamais.
Les causes de l’annulation de la fusion
Fusionner deux entreprises n’est pas une chose facile car chacune d’elles apporte sa façon de faire qui est souvent très différente. A part les produits, les services, les actifs, le capital…, elles entrainent avec elles tout un savoir-faire et une certaine culture. Ainsi, faire la fusion de deux sociétés relève d’un grand défi. Quelquefois, cela peut ne pas marcher. On assiste parfois à l’orgueil des chefs d’entreprise d’autant plus qu’il n’est pas facile de tout recommencer à zéro, faire de l’innovation, créer des nouveaux produits, remotiver les équipes…
Dans le cas de Publicis et Omnicom, leur désaccord a été surtout causé par le fait qu’elles n’ont pas su trouver l’ « équilibre ». Les deux chefs de la direction n’ont pas su trouver le « juste milieu ». Cela date déjà de l’année dernière où la recherche de cette stabilité a occasionné quelques mésententes entre les deux parties, faisant montrer petit à petit chez chacun la peur d’être inférieur à l’autre. Le Wall Street Journal affirme même que cette crainte s’est finalement transformée en une vraie bataille.
Le choix du directeur financier a été la goutte d’eau qui a fait déborder la vase. Ni Omnicom, ni Publicis ne voulait faire aucune concession mais voulait à tout prix placer chacun leur pion sur l’important poste.
Mais d’autres difficultés étaient déjà présentes, comme la question de connaitre qui est-ce-qui va acheter l’autre, du point de vue technique ; ou encore l’emplacement fiscale de l’entreprise, une fois la fusion effectuée : Amsterdam ? Londres ? Sinon, l’autorité de la concurrence en Chine a également émis quelques réserves quant à cette fusion.
Aujourd’hui alors, les deux sociétés vont devoir reprendre leur chemin chacune de son côté.