Assurance habitation : les points à vérifier pour éviter les mauvaises surprises
On a beau savoir que l’assurance habitation n’est pas obligatoire, ce n’est pas pour autant qu’il faut la négliger. En effet, la grande majorité des assurés n’y voient qu’une certaine formalité étant donné qu’elle coûte à peine 200 euros par an tandis que d’autres ne prennent tout simplement pas la peine de la souscrire. Il faut pourtant savoir qu’elle garantit l’un de nos biens les plus précieux à savoir le logement. En cas de sinistre, elle permettrait de couvrir les dégâts qui peuvent être conséquents. Dans le cas où vous projetez d’en souscrire une, voici les points à vérifier pour que le moment venu, vous soyez bien couvert.
L’assurance habitation, non-obligatoire sauf …
L’assurance habitation n’est pas obligatoire surtout si le propriétaire occupe le bien en question, mais le régime de la responsabilité civile demeure toutefois. Ainsi, si un sinistre survient dans votre maison et qu’il endommage la maison des voisins, les réparations seront totalement à votre charge, même celles concernant le logement voisin. Cela n’est pas valable si le sinistre provient de la maison voisine et qu’il a endommagé le vôtre.
Cependant, l’assurance habitation devient obligatoire si le logement fait partie d’une copropriété, mais dans ce cas-là, ce sera au locataire d’en souscrire. En parallèle, le propriétaire peut souscrire une garantie responsabilité civile pour couvrir d’éventuels dommages causés aux tiers. Dans le cas où le propriétaire occupe le logement en copropriété, il doit s’assurer pour sauvegarder le patrimoine immobilier. A lire aussi tout ce qu’il faut savoir sur l’assurance habitation
L’assurance habitation, quelles formules choisir ?
En matière de formules à choisir, il en existe plusieurs lesquelles varient en fonction de l’occupant et de la nature du bien.
La formule la plus complète est l’assurance habitation multirisque qui inclut la responsabilité civile, mais il est possible de se limiter à certaines garanties seulement.
- Si vous êtes propriétaires occupants :
Vous pouvez vous assurer tel un simple locataire et ainsi souscrire des garanties courantes telles que l’incendie, le vol, les dégâts des eaux, les catastrophes naturelles, …
Dans le cas où le logement fait partie d’une copropriété, c’est au syndic que revient la responsabilité de souscrire une assurance collective. A voir aussi, en vue de l’obligation d’une assurance habitation pour tout propriétaire ?
- Si le bien est occupé par des locataires :
Ces derniers auront l’obligation de souscrire une garantie « risques locatifs » et peuvent également opter pour la garantie « recours des voisins et des tiers » qui est facultative, mais permet de rembourser les tiers en cas de sinistre responsable.
- Si vous êtes propriétaires non occupants :
Pour le bien loué, les locataires doivent souscrire la garantie « risques locatifs » tandis que le propriétaire doit souscrire la garantie « responsabilité civile ». Ce dernier pourra également opter pour une garantie « propriétaire non occupant (PNO) » qui protège son bien même lorsqu’il est inoccupé.
L’assurance habitation, quels sont les points à vérifier ?
Pour ne pas avoir de mauvaises surprises suite à un sinistre, il est important de choisir le bon contrat d’assurance, d’en vérifier chaque terme et de connaître vos droits. Les points à vérifier sont :
- La vétusté du logement et l’étendue de la couverture :
Pour établir un contrat, les assureurs vont tenir compte de l’état de l’habitation à assurer et donc de sa vétusté. Il va de soi que pour un bâtiment neuf, l’éventuelle indemnisation ne posera pas trop de problèmes, mais lorsqu’il s’agit d’un bien ancien, trois cas de figures peuvent survenir.
Chez les compagnies les plus généreuses, il est possible d’obtenir une garantie en « valeur à neuf ». Cela signifie que même si votre habitation est ancienne, vous bénéficierez d’une indemnisation à hauteur de la valeur actuelle du bien. Cela vous permettra de reconstruire le logement à l’identique, mais avec les normes actuelles.
D’autres compagnies proposent, quant à elles, une indemnisation à hauteur du niveau de vétusté du logement. Pour le déterminer, les assureurs disposent d’une grille de vétusté qui repose sur divers critères. D’une manière générale, quand ce niveau est inférieur à 25 % du prix du bien, l’assureur le déduit seulement du remboursement. Quand il est supérieur à 25 %, l’assureur fixe le remboursement à hauteur de 75 % du prix du bien.
Enfin, il arrive que des compagnies ne tiennent compte du niveau de vétusté que lorsque celui-ci est supérieur à 25 %.
Dans tous les cas, il est important de se renseigner sur ce point et de vérifier l’étendue de la couverture. Pour ce faire, vous pouvez vous adresser directement à l’assureur. L’idéal serait d’obtenir une couverture totale et donc, que la compagnie ne tienne pas compte de la vétusté. Ne vous emballez donc pas et comparez d’autres offres.
- Les conditions rattachées à la garantie contre le vol :
On se dit souvent qu’avec une assurance multirisque ou une garantie contre le vol, on peut laisser la maison seule puisque de toute façon, en cas de vol, on sera remboursé. Détrompez-vous, car cela n’est pas aussi simple que cela. Cette garantie s’accompagne de nombreuses conditions parfois incomprises ou mal-comprises par l’assuré. Et quand ce dernier ne cherche pas à comprendre avant de signer le contrat, il peut avoir une mauvaise surprise le moment venu. Pour éviter cela, lisez attentivement votre contrat et demandez clairement à votre assureur sa définition du mot « vol ».
Renseignez-vous ensuite sur le niveau de sécurité exigé par votre contrat et surtout cherchez à comprendre clairement quelles sont les conditions requises par chaque niveau. Les différents niveaux de sécurité peuvent par exemple exiger un type précis de serrure. Si un vol survient chez vous et que cette serrure n’est pas celle que vous utilisez, vous ne serez pas indemnisé.
De ce fait, n’hésitez pas à poser toutes les questions qui vous titillent jusqu’à ce que vous ayez compris toutes les conditions exigées et tout ce qu’elles impliquent. Vous pouvez vous faire aider d’un expert si besoin est.
- Les conditions rattachées à la garantie contre les dégâts des eaux :
Comme avec le vol, il est important de comprendre tous les termes relatifs aux dégâts des eaux et surtout vérifiez que tous les éventuels sinistres sont pris en compte : infiltrations d’eau depuis la toiture ou la verrière, refoulement des égouts, … Il ne faut négliger aucun point relatif à l’eau.
Quelques conseils
Quelles que soient les garanties que vous souhaitez souscrire, il faut lire attentivement le contrat avant de le signer et ne jamais négliger les petites clauses ou conditions particulières. Dès qu’un point vous semble flou, n’essayez pas de comprendre par vous-même, mais adressez-vous directement à l’assureur pour demander de quoi il s’agit.
Si un sinistre survient, vous pouvez faire appel à un expert d’assuré pour vous représenter auprès de l’assureur. Il est le mieux placé pour comprendre les termes de votre contrat et se battre pour vos droits auprès de la compagnie. Le choix de ce prestataire doit être fait minutieusement.
Gardez vos factures et des traces de vos objets de valeur : pour que l’assureur puisse rembourser vos objets de valeur endommagés dans votre logement suite à un sinistre, il est important d’en garder une trace et les factures. Ainsi, pensez à les prendre en photo, à garder leur facture, à garder leur mode d’emploi, … toutes pièces qui pourraient justifier leur existence et leur valeur.
La valeur de la cotisation relative à l’assurance habitation peut grimper assez vite dès lors qu’on a une grande maison toute neuve et plusieurs objets de valeur. Toutefois, il est mieux de payer une cotisation plus élevée que de ne pas obtenir une bonne couverture en cas de sinistre. Afin de réduire les dépenses, vous pouvez d’ailleurs ne souscrire que les garanties les plus importantes selon les risques possibles.