La Cnam annonce une baisse en consommation des médicaments génériques en France
L’Assurance maladie exprime son inquiétude suite à la baisse de consommation des médicaments génériques
Mercredi dernier, la caisse nationale d’Assurance maladie a fait part de ses inquiétudes vis-à-vis de la baisse des ventes des médicaments génériques. Elle a ajouté qu’elle souhaite pouvoir renverser ceci d’ici la fin de l’année particulièrement après la nouvelle convention qui la lie aux pharmaciens.
En effet, la Cnam a déclaré dans un communiqué que « l’objectif ambitieux d’un taux de substitution de 85% à fin 2012 semble atteignable ».
Contrairement à ses voisins, le taux de consommation des médicaments génériques en France est en baisse de 79% en 2010 pour atteindre 72% en avril 2012. L’année dernière, la Cnam avait économisé 1,4 milliard d’euros grâce aux médicaments génériques.
Pour déterminer les causes de cette baisse, la Cnam a élaboré deux études, l’une porte sur les pratiques des médecins, et l’autre afin de présenter l’efficacité des génériques.
Cette étude a montré que parmi 12.000 ordonnances qui ont été étudiées au hasard partout dans le pays, 4,2% seulement d’entre elles portent la mention « non substituable », écrite par le médecin traitant qui empêche le pharmacien de fournir le générique à la place du médicament original.
L’Assurance maladie a souligné donc que « des marges de progrès existent pour réduire l’utilisation de cette mention aux seuls cas appropriés, dans le cadre de la réglementation notamment « .
La deuxième partie de l’étude s’est porté sur une comparaison de l’efficacité du médicament princeps de la molécule anti-cholestérol simvastatine (Zocor/Lodales), ainsi que ses versions génériques.
La Cnam a assuré que sur 100.000 patients suivis pendant 2 ans, il n’y a pas de grande différence entre génériques et princeps dans les taux de décès, d’accidents vasculaires cérébraux et d’infarctus.
La nouvelle convention entre les syndicats de pharmaciens et l’Assurance maladie qui a été conclue le mai dernier souligne que les pharmaciens seront rémunérés en fonction de certains objectifs comme la part de génériques délivrés.