Barclays : 30 000 postes à supprimer en deux ans

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Lorsque Barclays, la banque britannique a licencié Antony Jenkins, celui qui l’a dirigé pendant trois ans, les médias ont annoncé un « virage stratégique » pour l’établissement bancaire. Toutefois, à en croire la dernière information qui vient de tomber : « Barclays supprimera 30 000 postes en deux ans », la cure d’amaigrissement ne fait que commencer.

Des licenciements annoncés en 2014

Pour faire face à son trop lourd passif, Barclays a annoncé au mois de mai 2014, qu’il est dans l’obligeance de supprimer 19 000 postes pour les trois prochaines années. Parmi ces postes, 9 000 concernent le Royaume-Uni. Durant cette déclaration inquiétante, Barclays a souligné que d’ici en 2016, il devra supprimer 7 000 postes rien que pour son activité banque d’investissement. La dernière nouvelle qui laisse entendre que le nombre de postes à supprimer sur les deux prochaines années est remonté à 30 000 est donc encore plus effrayante.

Moins de 100 000 employés d’ici en 2017

Si cette information se vérifie, d’ici en 2017, Barclays comptera moins de 100 000 employés. La banque britannique d’apprête alors à faire une cure d’amaigrissement d’envergure, mais si elle veut redresser les performances de la société et de son cours de Bourse, elle est obligée d’en passer par là. Cette question de performance est d’ailleurs la raison principale pour laquelle elle a renvoyé Antony Jenkins qui n’aurait pas pu redresser la barre.

 Barclays entreprise

Les middle et back office comme cibles principales

Durant ce licenciement de masse, les middle et back office c’est-à-dire les services administratifs seront les plus touchés. Même si l’information est déjà tombée aux oreilles des médias, la Barclays n’a émis aucun commentaire jusqu’ici.

Pourquoi la banque britannique doit-elle adopter des mesures aussi draconiennes ?

Depuis quelques temps, Barclays se trouve en mauvaise posture en grande partie à cause des multiples amendes auxquelles elle a dû faire face suite à de nombreux scandales. Parmi ces scandales, on peut citer son « dark pool » qui a fait l’objet d’une enquête aux États-Unis, la manipulation du taux interbancaire Libor et du marché des devises, … Depuis ces scandales, la Barclays est en grosses difficultés et a dû céder de nombreuses activités non stratégiques. Malgré ces premières mesures, sa banque d’investissement a accumulé les pertes que la Barclays a dû boucher par ses bénéfices. Quant à son retour sur capitaux, il reste faible (moins de 3 % en 2014) et la croissance n’est pas pressée de se faire ressentir avec un petit 2 % seulement au premier trimestre 2015.

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