Le truvada : un petit pas de plus dans la lutte contre le Sida

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Le 23 novembre dernier, le gouvernement a autorisé la prise du Truvada à titre de traitement de prévention contre le Sida. C’est un outil comme un autre dans la campagne de lutte, mais ce médicament ne constitue en aucun cas une alternative aux autres précautions déjà recommandées, notamment l’utilisation systématique du préservatif.

A qui est destiné le truvada ?

Aux populations qui présentent un haut degré de risque de se faire contaminer : notamment les personnes qui ne se protègent pas pour une raison ou une autre, ou qui ne le font pas systématiquement, ainsi que les homosexuels et les bisexuels. Ces derniers présentent en effet un haut risque dans la mesure où ils n’utilisent pas nécessairement de préservatif pour ne pas entamer le plaisir.

Comment prendre le truvada ?

Le truvada est un traitement qui doit être suivi dans un cadre médical, c’est-à-dire prescrit par un médecin spécialisé dans la lutte contre ce fléau qu’est le SIDA. Il s’accompagne de nombreuses contraintes que le patient doit absolument connaitre avant la prise de décision, pour assurer une efficacité optimale. Une consultation est donc nécessaire, au cours de laquelle le médecin déterminera si son état de santé et son mode de vie sont indiqués pour le traitement. La posologie sera également précise et contraignante, puisqu’il faut prendre deux pilules 24 heures avant un rapport sexuel et un autre 24 heures après. Ce qui signifie que la personne doit toujours prendre le traitement dès qu’il envisage une relation sexuelle dans les 24 heures. Un seul oubli peut réduire, voire rendre nulle l’efficacité du truvada. Ensuite, un dépistage du VIH par prise de sang doit être effectué tous les deux mois, et tous les six mois environ pour les autres maladies sexuellement transmissibles.

Que disent les chiffres sur le SIDA ?

Si on connait un recul global des contaminations, la situation n’en est pas moins encore alarmante. On dénombre aujourd’hui 6000 nouvelles contaminations en France, contre 7000 en 2007, un recul qui est encourageant mais qui reste quand même très bas. Près de la moitié des contaminations concernent la population homosexuelle, plus précisément les hommes qui couchent avec des personnes du même sexe, ce qui en fait donc la population la plus exposée. La raison est la réticence au préservatif, d’autant plus que le risque est plus élevé dans le cas d’une sodomie.

En 2012, le nombre de contaminés s’est particulièrement accru.

Ce recul ne concerne pas non plus les jeunes autour de 20 ans qui connaissent eux aussi une réticence au préservatif. Et pour cause, ils n’ont pas connu les dégâts fulgurants causés par le SIDA il y a une dizaine d’années et se sentent invulnérables.

Cette autorisation du truvada est accueillie avec enthousiasme par de nombreuses associations de lutte contre le VIH qui l’ont réclamé depuis longtemps. La bonne nouvelle, c’est qu’elle devrait être entièrement prise en charge par l’assurance maladie.

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