Octroi de crédits bancaires : la galère des PME durera encore 5 ans
D’après une étude intitulée « Increasing European SME Access to Credit with Non-bank Lenders » effectuée par PWC, les PME en Europe vont continuer à connaître des obstacles dans l’accès aux crédits de la part des banques et ce, pour encore cinq bonnes années. Les formes de substitution aux crédits bancaires, alternative de financement pour les PME prennent de l’ampleur.
Par ailleurs, l’étude a révélé que les PME en Europe n’ont pas tous le même accès au marché obligataire, par rapport aux PME américaines. En Europe, la sortie de titre a accru de 2012 à 2013, les dettes des entreprises d’Europe sont majoritairement constituées de prêts bancaires, alors qu’en Amérique, ces dettes d’emprunt n’atteignent pas les 30%.
La difficulté d’accès aux crédits bancaires favorise l’apparition de nouveaux acteurs
Cette toute nouvelle forme de part de marché semble constituer une nouvelle source de croissance en termes de financements non-bancaires, le montant des emprunts étant entre 10millions et 50 millions d’euros. En-deçà de cette tranche, les prêts ne sont pas suffisamment importants pour susciter l’intérêt des investisseurs, tandis qu’au-delà, les PME pourraient plus facilement être financés par d’autres organisations.
Selon les explications de Serge Saussoy, associé PWC Entrepreneur Leader chez PWC Luxembourg, les PME n’ont jamais eu autant de mal à obtenir des prêts de la part des banques.
En raison de la crise économique de 2008, plusieurs entreprises se sont fragilisées, ce qui a amené les organismes bancaires à redéfinir les critères d’octroi de prêts et de prioriser les projets aux coûts d’investissement les plus élevés. Il ajoute que l’avenir ne semblait pas être plus prometteur et que chez les PME, le souhait d’investir dans des projets d’envergure est primordial. En conclusion, les financements non-bancaires vont prendre davantage de place.
Collaboration entre institutions bancaires et non-bancaires
Rudolf O’Kane, directeur chez PWC Luxembourg, a par la suite déclaré que les organismes non-bancaires devaient aujourd’hui se préparer en élaborant des stratégies bien fondées et en améliorant leur visibilité pour devenir des compléments ou même de véritables paliers aux financements bancaires.
Le fait que les banques doivent aujourd’hui satisfaire les besoins de leurs clients tout en veillant à leurs résultats n’est pas favorable à des solutions à court terme, d’où une ouverture supplémentaire vers une collaboration plus grande entre les banques et les organismes non-bancaires.