Banque suisse : Investissement plus favorable en France qu’en Allemagne

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D’après le Crédit Suisse, les entreprises françaises ont plus de potentiel par rapport à celles de l’Allemagne. Ainsi, c’est une opportunité pour les investisseurs.

L’étude effectuée par Crédit Suisse a pu établir les raisons pour lesquelles il vaut mieux pour les investisseurs de choisir la France au lieu de l’Allemagne dans les prochains mois. Ce choix est plutôt étonnant, étant donné qu’à l’heure actuelle, le « French bashing » est en vogue.

Crédit Suisse vient de publier une étude qui fait plus de quarante pages. Les auteurs de la recherche avancent les raisons pour lesquelles les perspectives en France sont plus positives, alors que dans ce pays, les actions françaises ont eu un retard de plus de 30% par rapport à celles de l’Allemagne et ce, depuis presque 10 ans.

Selon l’étude, il y a neuf facteurs qui sont en faveur de la France comparée à l’Allemagne. Parmi ces facteurs figure la tendance à l’accroissement des bénéfices pour les firmes françaises. Pourtant, en bourse, ces dernières sont parmi les moins chères sur l’ensemble des entreprises en Europe. Mais il y a également le fait que la compétitivité n’est pas si mauvaise qu’on ne le pense. En effet, les infrastructures, l’essor dans l’innovation et le niveau éducatif sont des facteurs favorables.

Banques françaises : un secteur d’investissement

L’étude indique également que la France peut se positionner parmi les plus compétitifs en matière d’économie, à condition que les efforts fournis récemment dans la refonte du secteur du travail arrivent à faire progresser la flexibilité. Par ailleurs, les auteurs de l’étude soulignent la progression des prévisions économiques : la croissance peut dépasser 1% cette année. En outre, il y a la démographie qui intervient positivement et, par rapport à l’Allemagne, la France profitera davantage de l’éventualité d’une modération monétaire de la BCE.

La fin de la décennie dorée pour l’Allemagne ?

Ainsi, les banques françaises Société générale, Crédit agricole et BNP Paribas profiteraient de la situation, de même que les sociétés SSII Cap Gemini, Renault et Atos. Inversement, Crédit Suisse n’y va pas de main morte en prévoyant la fin de la « décennie dorée » concernant l’Allemagne qui, depuis 2003, a tenu les records en Europe grâce en partie à sa croissance plus importante comparée au reste de l’UE, la présence des investissements chinois, la remarquable performance dans la construction automobile et les entreprises en chimie (70% d’accroissement de bénéfices du Dax sur l’ensemble du cycle).

Par ailleurs, la banque suisse prévoit que les facteurs tendent à l’inversion ou deviennent moins avantageux. En effet, la Chine ralentit le reste de l’Europe et rattrape de plus en plus vite. Concernant les industries allemandes, Crédit suisse avance que BMW, Henkel, Beiersdorf ou encore Eon sont en dessous de leur performances.

La marque automobile Renault fait de plus en plus l’objet des préférences par rapport à BMW, ce qui pourrait soulever des polémiques…

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