Coronavirus : les assureurs se mobilisent pour apporter leur aide
L’économie mondiale est figée à cause du coronavirus. Un fait qui va peser lourd sur le bilan 2020 pour chaque entreprise et pour chaque pays. Conscient des enjeux que cela pourrait entraîner, le gouvernement Macron a décidé de débloquer des fonds conséquents pour venir en aide aux entreprises gravement touchées. A part les autres mesures déjà adopté, la FFA a décidé d’injecter 200 millions d’euros dans le fonds de solidarité aux PME et TPE.
Des premières mesures prises par le Ministère de l’Economie et des Finances
Comme Emmanuel l’a soutenu dans son discours « aucune entreprise, quelle que soit sa taille, ne sera livrée au risque de faillite. Aucune Française, aucun Français, ne sera laissé sans ressources ». Ces mots, plus que rassurants en cette période de crise ont rapidement été suivis d’une série de mesures à application immédiate.
En effet, dès le 10 mars dernier, le Ministère de l’Economie et des Finances a mis en place diverses mesures pour soutenir les entreprises et ainsi leur éviter la faillite. Il s’agissait, à cette date, d’un premier jet puisque d’autres mesures plus précises ont par la suite suivi. C’est ainsi que le 16 mars, les premières mesures annoncées ont été mieux éclaircies.
Dans les grandes lignes, elles consistent à :
- Reporter les charges fiscales et les échéances bancaires ;
- Débloquer une somme de 300 milliards d’euros, en plus des 45 milliards déjà débloqués, pour permettre aux entreprises de souscrire des prêts bancaires afin de survivre à la crise ;
- Suspension des impôts et cotisations sociales pour les petites entreprises ;
- Suspension du paiement des factures d’eau, l’électricité, de gaz et des loyers pour les petites entreprises ;
- Verser une aide financière aux auto-entrepreneurs et professions libérales grâce au fonds de solidarité. Seuls les professionnels pouvant justifier une chute de 70 % de leur chiffre d’affaires pourront en bénéficier. Pour en apporter la preuve, une comparaison du chiffre d’affaires de ce mois de mars avec celui du mois de mars 2019 sera effectuée.
Il va de soi que toutes les mesures prises dans le cadre de la pandémie auront de lourdes répercussions que le bilan 2020 pour les caisses nationales, mais au moins, aucune entreprise ne sera contrainte de fermer ses portes. Le risque d’une hausse du chômage est donc maîtrisé jusqu’ici, mais on reste sur ses gardes puisque nul ne sait comment va évoluer la pandémie.
200 millions d’euros de plus versés dans le fonds de solidarité
Une aide initiale de 1 500 euros issue du fonds de solidarité a été annoncée pour les auto-entrepreneurs, les commerçants, les artisans, les professions libérales … pour les soutenir financièrement. Le 23 mars dernier, la FFA (Fédération Française de l’Assurance) a déclaré qu’elle injectait un montant de 200 millions d’euros supplémentaires dans les caisses du fonds de solidarité pour mieux soutenir les petites entreprises. Ces dernières sont aujourd’hui les plus touchées par la crise Coronavirus.
Elles peuvent donc se rassurer quant à leur avenir, surtout que les assureurs, car en plus de cette nouvelle aide, les assureurs ont pris un autre engagement important. Ils déclarent effectivement que pendant toute la durée du confinement, en cas de retard de paiement, ils vont conserver en garantie les contrats souscrits par les entreprises en difficulté.
Ainsi, ces dernières pourront reprendre, ultérieurement leurs activités tout en restant couvertes.
Et ce n’est pas le seul geste des assureurs puisque ces derniers ont aussi pris à leur charge les indemnités journalières des femmes enceintes en arrêt de travail et des personnes en affection de longue durée. Ils s’engageront toutefois pour une période de 21 jours, mais c’est déjà une aide exceptionnelle au vu des circonstances actuelles.
Le « risque épidémie » non reconnu par les assureurs
Si le gouvernement a tenu à agir aussi vite c’est parce qu’aucune compagnie d’assurance ne couvre le « risque épidémie » et encore moins de pandémie. Il est même exclu de la garantie « assurance pertes d’exploitation » qui ne couvre que les interruptions d’activité suite à des dommages matériels comme un incendie, des catastrophes naturelles, un bris de machine … Le risque sanitaire comme le COVID-19, même s’il handicape l’économie, n’est aucunement couvert. Sur tous les contrats, le risque épidémie figure même toujours dans les exclusions.
Les assureurs expliquent cela par le fait qu’en cas d’épidémie, les conséquences restent incertaines, mais toujours d’ampleur, et donc inassurables.
Il reste toutefois une petite astuce pour être couvert lorsque ce genre de sinistre survient à savoir le rachat de l’exclusion. Quelques compagnies le valident, mais d’autres refusent catégoriquement. Dans les faits, cela consiste à demander à votre assureur si vous pouvez racheter cette exclusion. Si le professionnel accepte, l’assuré devra payer une surprime dont le montant peut être conséquent.
Dans tous les cas, même si ce cas de figure reste possible, il ne vous sera plus utile aujourd’hui. En effet, pour que cette garantie soit appliquée, il faut l’avoir souscrite avant l’épidémie.
Face aux conséquences dramatiques que traversent toutes les entreprises à cause du Coronavirus, et malgré les aides du gouvernement, les professionnels souhaitent quand même obtenir une meilleure couverture à l’avenir. Ils proposent notamment la mise en place, par les compagnies d’assurance, d’un « état d’urgence sanitaire ».
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