L’ablation du rein ou Néphrectomie : ce que vous devez savoir
La néphrectomie ou chirurgie d’ablation du rein est le traitement utilisé en cas de cancers du rein. Elle n’est généralement envisageable que sur un seul rein du patient et peut être totale ou partielle. Quand est-elle recommandée ? Comment se déroule l’opération ? Quels sont les éventuels risques y afférents ?
En quoi consiste la néphrectomie ?
La néphrectomie consiste à retirer tout ou une partie d’un rein d’une personne.
Pour rappel, les reins ont pour mission principale d’épurer le sans qui circule dans notre organisme. Ils retiennent les déchets, libèrent le sang pur dans l’organisme et rejettent les déchets sous forme d’urine. Ils produisent aussi de la vitamine D pour renforcer les os, régulent la tension artérielle et sécrètent de l’érythopoïétine, l’hormone qui fabrique les globules rouges du sang. Ils jouent donc un rôle essentiel au sein de notre organisme.
Quand doit-on envisager une néphrectomie ?
En cas de tumeurs cancéreuses au niveau des reins, la néphrectomie partielle ou totale est le traitement adapté. Outre le cancer du rein, on peut aussi être sujet à une néphrectomie pour diverses raisons :
- Une infection rénale générant de graves complications
- Un reflux vésico-urétal non-traité
- Une tuberculose rénale
- Une multikystose congénitale
Un don d’organe peut également expliquer une néphrectomie.
Néphrectomie totale ou partielle ?
Comme détaillé plus haut, la néphrectomie peut être totale ou partielle.
- La néphrectomie totale :
Elle consiste à retirer la totalité d’un rein du patient. C’est notamment le cas lorsque l’organe est gravement atteint par le cancer. La tumeur étant trop grosse, le chirurgien ne pourra pas maintenir le rein viable s’il retire cette grosse partie. Une ablation totale est alors plus sage. Notez que l’être humain peut très bien vivre avec un seul rein.
Dans certains cas, on parle de néphrectomie totale élargie. Cela consiste à retirer, en plus du rein, les ganglions lymphatiques situés autour. Cela est effectivement possible lorsque le cancer est déjà très développé.
- La néphrectomie partielle :
Lorsque la tumeur est encore assez petite ou que l’infection est encore peu développée, on procède à une néphrectomie partielle. On ne retire donc qu’une partie du rein malade. Dans la plupart des cas, la partie prélevée est issue du parenchyme rénal et de sa voie excrétrice.
Notez que lorsque l’ablation partielle est possible, le chirurgien préfèrera toujours cette option à l’ablation totale. Il pensera toujours à réduire la perte néphrotique quand cela est possible puisque les capacités de filtration des reins sont essentielles pour le corps humain. Avec un seul rein, le patient peut néanmoins continuer de vivre normalement.
Comment procède-t-on à l’ablation des reins ?
Pour ceux qui doivent subir une ablation des reins, il est utile de comprendre dans un premier temps comment se déroule une néphrectomie ? En voici les grandes lignes :
La période pré-opératoire
Le médecin recommande l’arrêt de l’alcool et du tabac plusieurs jours avant l’intervention chirurgicale. Un examen pré-anesthésique sera également réalisé.
S’agissant d’une intervention lourde, il faut prévoir entre quatre jours à quatre semaines d’hospitalisation, en fonction de la gravité des cas. Après quoi, une convalescence d’environ un mois est conseillée.
L’opération proprement dite
En moyenne, une néphrectomie dure entre une à trois heures au bloc opératoire. Elle est toujours réalisée sous anesthésie générale. Concernant la méthode utilisée, cela dépendra des cas. La méthode d’opération pourra être via :
- Une coelioscopie lorsqu’il s’agit d’une ablation partielle des reins. L’intervention est donc moins invasive puisque le chirurgien n’a pas besoin de faire une large incision. Des petites incisions sur le côté de la hanche suffisent pour insérer les instruments médicaux. Les futures cicatrices sont alors moindres ainsi que les risques.
- La laparotomie lorsqu’on doit réaliser une ablation totale du rein. Une large incision est effectuée sur le côté de la hanche du patient pour que le chirurgien puisse retirer le rein facilement.
Grâce aux avancées de la technologie, une nouvelle méthode est désormais possible que ce soit pour une néphrectomie partielle ou totale. Il s’agit de la chirurgie assistée par un robot ou opération robot-assistée. Il s‘agit d’une technique prometteuse au cours de laquelle le chirurgien guide le robot à distance pour effectuer l’ablation. Les gestes sont d’une grande précision.
L’opération robot-assistée est souvent utilisée pour une néphrectomie partielle, mais elle est également possible pour l’ablation totale d’un rein.
Quels sont les risques de la néphrectomie ?
En tant qu’opération chirurgicale effectuée sur un organe vital et très vascularisée, les risques ne doivent pas être négligés. Il faut d’ailleurs en faire part au patient dès la période pré-opératoire. Les risques et complications se divisent en deux types : durant l’opération et après l’opération.
Les risques et complications possibles au cours de l’opération
Au cours de la néphrectomie, le risque hémorragique demeure puisque l’intervention sectionnera l’artère et la veine rénale qui sont de taille importante. Le risque est plus important durant l’ablation partielle puisqu’il faudra sectionner une partie du rein.
Les risques et complications possibles après l’intervention
Parmi les complications et les risques possibles après une néphrectomie, il y a :
- L’infection
- Le risque digestif
- L’insuffisance rénale puisqu’il n’y a qu’un seul rein fonctionnel
- Les fistules urinaires
- Les cicatrices hypertrophiées …
Après la convalescence, le patient peut vivre normalement. Il peut faire du sport et suivre un régime alimentaire normal. Il n’y a pas trop de privations à faire, mais il devra par contre boire beaucoup d’eau pour favoriser le fonctionnement de son rein restant. En cas de complications, il faut toujours consulter son médecin.