Le coût de l’assurance emprunteur en 2020
Lors de la souscription d’un crédit immobilier, la banque demande à l’emprunteur de souscrire à une assurance emprunteur. Ce contrat couvre le capital débloqué dans le cas où l’emprunteur venait à décéder en cours de remboursement ou ne pourrait plus travailler. Avant de choisir son assureur, il convient de connaître le coût de l’assurance emprunteur. Ce dernier peut s’élever jusqu’à plus de 30% du coût total du prêt immobilier.
Qu’est-ce qui définit le coût de l’assurance emprunteur ?
Pour couvrir un crédit immobilier, les assureurs fixent un taux appelé Taux Annuel Effectif d’Assurance ou TAEA. Cet indicateur a été rendu obligatoire depuis 2014 et est gage de transparence pour toutes les offres. Il permet aux assurés de calculer facilement le coût de leur assurance et de comparer les offres disponibles.
Avant la signature du contrat, les taux de l’assurance emprunteur doivent être communiqués aux futurs assurés. Ils doivent être accompagnés du détail des garanties de l’assurance emprunteur proposé, soit des garanties qu’il couvre déjà. Il faut effectivement savoir qu’à part les garanties minima exigées par la banque, il est possible d’opter pour des garanties optionnelles qui vont toutefois augmenter le coût de l’assurance.
Comment le taux d’assurance emprunteur est établi ?
Chaque année, les compagnies d’assurance actualisent leur taux. En 2020, les taux se situent entre 0.20% à 0.65%. Plusieurs critères sont pris en compte pour le calculer ce qui explique pourquoi, sur une même année d’exercice, les taux peuvent varier d’un assuré à l’autre.
Parmi les points qui influent sur le coût du contrat, on cite :
- L’âge du souscripteur : une personne jeune bénéficiera d’un tarif plus avantageux, car on considère qu’il génère peu de risques.
- L’état de santé : avant la souscription d’une assurance crédit immobilier, tous les souscripteurs doivent remplir un questionnaire de santé. Les personnes en bonne santé sont des risques moindres donc bénéficient d’un coût avantageux. Par contre, les personnes souffrant d’une maladie grave comme un cancer et les fumeurs se verront souvent pénaliser d’une surprime et donc d’un coût plus élevé. Ils sont considérés comme des clients à risque aggravé.
- La situation personnelle : le souscripteur est-il célibataire ou marié ? Sera-t-il seul à rembourser le prêt ou chaque membre du couple va y contribuer ? Notez qu’en cas de remboursement par plus d’une personne, il est possible de faire appel au principe de quotité. L’assureur va alors assurer différemment la proportion de chacun sur le crédit immobilier.
- Le métier : une personne qui prend des risques tous les jours dans le cadre de son travail aura à payer un tarif plus élevé par rapport à une personne dont le métier ne l’expose à aucun risque grave. La compagnie se penchera aussi sur le risque de chômage dans le secteur d’activités. Plus ce risque est élevé, plus le tarif sera élevé.
- Les pratiques sportives : si le souscripteur est un grand amateur de sports extrêmes ou dangereux, l’assureur lui imposera un tarif plus élevé pour son assurance crédit immobilier.
Une fois tous ces points étudiés, la compagnie d’assurance fixe le taux adapté à chaque assuré. Ces analyses lui permettent aussi d’établir la liste de garanties à couvrir.
Notez que le coût de l’assurance va également varier en fonction d’autres situations. Plus vous aurez de garanties à couvrir, plus le contrat vous coûtera cher. Et il y aura également une belle différence entre l’assurance groupe de la banque et la délégation d’assurance.
L’offre de la banque est souvent plus chère, car la banque se rabat sur le taux de l’assurance emprunteur pour combler le vide laissé par la chute des taux d’intérêt pour les crédits immobiliers. Auprès des compagnies externes, le coût est plus intéressant, mais la banque n’acceptera la délégation que si la compagnie tierce propose les mêmes garanties qu’elle.